Podcast épisode 1 – 4 reconversions, quels enseignements?

Dans cet épisode 1, je reviens sur la découverte tardive de ma dyslexie et de mon haut potentiel, mais surtout sur mon histoire pro. 4 reconversions qui m’ont appris beaucoup. Je t’explique ce à quoi j’ai été confrontée, les erreurs que j’ai commises et les enseignements que j’en ai retirés.

Retranscription de l’audio

Hey coucou. C’est Aurélie Gauneau, ta coach et thérapeute. Bienvenue dans cet épisode 1 du podcast Change mon Job. Le podcast qui t’accompagne à passer le cap de la transformation de ta vie professionnelle. Alors que tu sois en train de penser à changer de job ou que tu sois déjà en train de l’expérimenter, tu y trouveras une foule d’informations et d’inspirations pour t’aider à y voir plus clair et à garder la motivation.

Dans cet épisode 1, je vais revenir son mon histoire, ce qui m’a conduit à devenir coach et thérapeute, aujourd’hui spécialisée dans l’accompagnement des hauts potentiels et des dys et dans la réalisation de bilan de compétences.

Pourquoi cette thématique de la douance et des dys?

Et bien parce que je cumule la dyslexie et le haut potentiel.

J’ai découvert ma dyslexie en 4ème. En fait nous avions un contrôle de vocabulaire avec des mots et des définitions à apprendre. Je les ai appris le mot correspond à telle définition. Mes mots et mes définitions, je les connaissais. Lors du contrôle, le prof nous a donné les définitions et il fallait remettre les mots correspondants. Et bien je n’ai pas réussi et je me suis retrouvée avec une mauvaise note. Ma mère n’a pas compris. Elle m’a interrogée et a vu que je connaissais mon vocabulaire. Pour elle il y avait un truc de bizarre. Elle en a parlé au prof qui n’a rien dit de particulier. Pour lui c’était un accident puisque j’étais classé parmi les bonnes élèves sans histoire. Mais ça interpellait vraiment ma mère. Du coup j’ai passé un test chez l’orthophoniste. Et le couperet est tombé: je suis dyslexique. Ok. Et après, et bien après, on m’a dit que j’avais compensé et qu’on ne pouvait rien faire de plus pour moi. Ok je me suis débrouillée pour faire avec.

Mon haut potentiel, je l’ai découvert à 38 ans. Il y a bien eu des personnes qui ont essayé de me mettre sur la piste. → Tout d’abord ce formateur en accompagnement du changement. Lors des exercices en groupe, j’avais tendance à piger vite où il voulait en venir et à essayer de mettre les autres participants sur la piste. Et le formateur ne cessait pas de me couper la parole ou de se mettre carrément devant moi physiquement. Pour finalement me dire, vous êtes terrible vous. Clairement, ça m’a cloué le bec tout le reste de la formation. Il y a eu aussi cet autre formateur en gestion de conflits qui lors d’un retour de déjeuner m’a carrément dit vous êtes douée en… Il n’a même pas eu le temps de finir ça phrase que je l’avais coupé en disant non d’un ton catégorique. Et comme il a rapidement vu qu’il était face à un mur, il a poursuivi son chemin jusqu’à la salle de formation sans rien rajouté. A l’époque je ne savais pas ce que c’était la douance, à part les fameux clichés que vous connaissez sans doute déjà. Je me suis vraiment penchée sur la question le jour où je suis tombée par hasard sur un livre. A ce moment là, j’avais des problèmes relationnels avec ma responsable hiérarchique directe. Grosse incompréhension. Elle me disait que je papillonnais, que je gérais mal mes dossiers, que je ne faisais pas les choses comme il fallait. Et pourtant les résultats étaient là. Donc je ne comprenais pas. C’est en déambulant dans les rayons d’une librairie à la recherche de livres pour améliorer mes performances au travail, qu’un livre a attiré mon attention. Je m’en souviens encore comme si c’était hier. Sur la tranche du livre, il y avait d’écrit je pense trop. J’ai donc pris ce livre. J’ai lu le résumé. ça me parle. Je l’ouvre pour commencer à lire le début. Dès le début j’avais l’impression qu’on parlait de moi. Je suis donc repartie avec ce livre de Christelle Petitcolin chez moi. Et je l’ai dévoré. Tout ce qui était décrit me correspondait à 90% au moins.

A partir de ce jour, je suis passé par tous les stades: choc, incrédulité, non mais c’est pas possible… Puis il a bien fallu se rendre à l’évidence. J’ai le fonctionnement d’un haut potentiel. Depuis je lis, écoute et me forme énormément sur le sujet. Et j’ai eu l’occasion de travailler avec des HPI qui m’ont conforté dans ma façon d’être et de faire. Ce qui m’a permis de me décomplexer sur de nombreux points.

En ce qui me concerne, être singulier, voire doublement singulier, je considère que c’est une force, notamment dans le domaine professionnel.

Mon histoire professionnelle

Cela fait plus de 15 ans que j’accompagne les professionnels dans la coordination et la réalisation de leur projet, dans l’amélioration de leurs pratiques, de leur performance et de leur efficience. Depuis toujours, il me tient particulièrement à cœur de valoriser les compétences, les savoir-faire mais aussi les savoir être des personnes et des groupes que j’accompagne. Pour se faire, j’en suis à ma 4ème reconversion. Et oui, c’est la 4e fois que je me suis reconvertie.

Première orientation

Je me suis d’abord orientée vers la recherche fondamentale avec l’obtention d’un master 2. A l’époque je n’avais pas trouvé de financement pour ma thèse du coup, première réorientation. Il m’a fallu un peu de temps pour faire le deuil de ce désir d’être chercheuse.

Premier job : j’explore une autre facette de la recherche

Je me suis alors formée à la recherche clinique et j’ai exercé en tant qu’attachée de recherche clinique dans un CHU. Ça, c’était sur le papier. En vrai, j’occupais les fonctions d’opérateur de saisie, de technicienne, d’attachée et de coordinatrice d’essais cliniques, d’abord en CDD, puis CDI avec une restructuration de service en prime. Puis au bout de 5 ans j’ai commencé à m’ennuyer. J’ai rajouté une casquette à mon emploi du temps bien chargé (j’aime les challenges) le rôle de référent qualité. Je pouvais mettre à profit ce que j’avais appris lors d’une formation autofinancée 4 ans plus tôt. C’est bien tombé puisque 2 essais gérés par le service ont été inspectés par l’agence du médicament. Au bout de 7 ans dans cette structure et après une nouvelle réorganisation de service, mon corps a commencé a montré des signes que la situation ne me convenait plus. Et comme beaucoup, je ne l’ai pas écouté à ce moment-là. Quand les signes ont commencé à me clouer au lit de fatigue et de douleurs, j’ai commencé à chercher une issue de secours.

2ème job : j’approfondie le domaine de la qualité

Après avoir candidaté, j’ai été alors embauché dans un petit centre hospitalier à 40 km de chez moi en tant que responsable qualité et gestion des risques. Je suis arrivée en pleine certification (c’est en gros le label rouge des hôpitaux) et peu de temps après une restructuration de la direction. Encore une fois un rôle transversal et polyvalent, riche de rencontres et d’expériences. J’y suis restée 4 ans. Au bout de 4 ans, une fusion avec un autre établissement hospitalier a débuté. J’allais changer de système de fonctionnement et de responsable hiérarchique direct. Projet qui me plaisait moyennement. Surtout que j’allais quitter un système et des collaborateurs avec qui j’arrivais à m’épanouir professionnellement.

3ème job: j’expérimente le travail dans un réseau régional

Juste à ce moment là, un poste venait d’être créé dans un réseau réalisant la promotion de la qualité et de la gestion des risques au niveau de la région. Nouveau challenge intéressant et motivant. Je passe l’entretien avec succès à ma grande surprise et me voilà ingénieur qualité au sein de ce réseau. Là encore un rôle très polyvalent, en grande autonomie, avec plusieurs projets à gérer en même temps, allant de développement d’outils, d’animations de groupe de travail régionaux, de coordination d’enquêtes ou d’évaluations, de création et d’animation de formation, d’organisation et d’animation de rencontres, le tout en présentiel et/ou en ligne. Encore une fois superbe expérience de 5 ans riche de par la polyvalence du poste, la diversité des sujets et des nombreuses rencontres faites. Je me suis beaucoup autoformée durant cette période pour accroitre mon efficience et mes compétences.

Des signes que j’allais droit au burn out et que je n’ai pas voulu voir

Riche également d’apprentissage sur mes limites. Au bout d’un peu plus de 1 an, relation toxique avec ma responsable de l’époque. J’étais sur le point de craquer au moment où elle est partie 2 ans après mon arrivée dans la structure. Je suis finalement restée. Un an après j’avais enfin l’impression d’avoir trouvé ma place. Puis l’impression d’avoir fait le tour du job, l’ennui et la perte de sens m’ont rattrapé. Je me suis formée (financement personnel) au coaching et la thérapie par la PNL et l’hypnose pour permettre d’être plus impactante dans mes accompagnements et mes formations. J’ai pris en charge de nouveau projet pour me challenger, notamment en lien avec le passage au digital. Ça plus le COVID m’ont fait “tenir” 2 ans de plus. A ce moment-là, je m’étais clairement sur-adaptée à mon stress et au fonctionnement de la structure. Mon corps a commencé à me lâcher. Je n’ai pas voulu écouter les signes. Une sciatique m’a cloué une semaine au lit. J’ai repris le travail debout ne tenant pas plus de 1h assise pendant des mois. Je me demande encore pourquoi je ne me suis pas arrêtée à ce moment-là. Clairement la fatigue et la gestion de la douleur altéraient mon efficacité et sans doute mon discernement. 1 mois après mon fils se cassait le poignet au sport. Il a enchainé les complications et une rééducation longue et douloureuse. Vous imaginez l’impact émotionnel que cela a eu en plus de mon état déjà fortement altéré. Mais non, je ne me suis pas arrêtée (quelle erreur) et je n’ai pas fait appel à la médecine du travail (quelle autre erreur !), j’ai continué à travailler en prenant par ci par là des heures de récup, tout en alertant mes responsables hiérarchique et fonctionnel de mes difficultés. Ils ont commencé à me mettre la pression. Et à la suite d’un recadrage mal venu compte tenu de mon état psychique et physique, avec des accusations infondées, je me suis écroulée. Verdict burn out. 3 mois après je signais une rupture conventionnelle avec l’appui d’un conseiller du salarié. Il m’a fallu encore 3 mois pour me requinquer en repensant mon projet professionnel.

4ème job: je deviens indépendante en tant que coach et thérapeute

Et me voilà aujourd’hui coach et thérapeute. Je continue de me former, de m’informer et de tenter de nouvelles expériences professionnelles seules ou en partenariat.

Les enseignements

Tout cela m’a appris que nous pouvons faire évoluer notre vie professionnelle, en fonction de notre vie personnelle, en respectant nos valeurs et nos besoins. Que le changement fait partie de la vie. Et qu’on peut évoluer en dehors des belles routes goudronnés si le cœur nous en dit.

Une question de cycle

En tout cas, j’en ai parcouru du chemin. Et si on y regarde de plus près, c’est très cyclique tout ça. Chez moi c’est tous les 5 à 7ans avec de la difficulté à chaque fois mais aussi plus de faciliter à mobiliser les ressources nécessaires pour se relancer alors que j’avais l’impression d’être au point mort au fond d’une impasse en pleine nuit sans lumière devant un mur infranchissable. Mais c’est justement parce qu’on a l’impression d’être au fond du trou, et qu’on n’a plus d’autre choix que de remonter, qu’on trouve la force nécessaire pour franchir ce fichu mur. Chaque reconversion a été un nouveau challenge, riche d’expériences, riche de découvertes sur moi et mes capacités. Pour y arriver, il a fallu que je m’y investisse, que je teste, que je me confronte à des échecs et à la frustration, et que je kiffe là où ça a marché.

Investir sur soi plutôt que sur les autres

Ce qui m’a beaucoup aidé c’est de m’être prise en charge en réalisant des formations, en suivant des ateliers, des challenges, des congrès, des événements, en présentiel ou en ligne. Bref, quand j’ai commencé à investir en moi plutôt que sur les autres. Et ces dernières années ça a encore bougé plus vite et plus fort quand je me suis fait accompagner par des thérapeutes et des coachs. Alors attention de bien choisir la personne qui vous accompagne. Je vous conseille de prendre une personne vraiment à l’écoute et qui vous aide à trouver vos propres solutions, celles adaptées à votre situation et pas une personne qui vous impose une façon de penser et de faire. ça aussi je l’ai appris à mes dépens.

En tout cas, c’est fou ce qu’on peut arriver à faire quand on prend conscience de qui on est, de ce qu’on est capable de faire et d’apprendre à faire, quand on débloque des croyances qui n’ont plus lieu d’être parce qu’on a évolué et qu’à ce stade c’est normal de vouloir changer et de le faire. Parce que c’est quand on le fait qu’on arrive à retrouver sa juste place et de l’utilité et du sens à ce qu’on fait.

Pour moi le travail occupe une place considérable dans ma vie. C’est peut-être le cas toi aussi. Après tout, notre job occupe un sacré nombre d’heures par jour. Alors autant faire en sorte que notre travail nous plaise et faire en sorte d’être bien et en phase dans notre job. Qu’en penses-tu ?

Pfiou, c’est rare que je parle autant de moi aussi longtemps. Et j’avoue c’est assez étrange de me dévoiler ainsi à tes oreilles. D’habitude c’est moi qui fais parler, réfléchir, conscientiser et qui aide à faire émerger ce qui se joue inconsciemment. C’est un peu l’arroseur arrosé. Enfin si je te parle de tout ça c’est parce que je suis convaincue par la richesse qu’apporte le partage d’expérience. Et oui, on n’est pas tout seul dans notre cas et surtout il y a des personnes qui trouve des solutions qui pourraient nous convenir. Du coup ça peut nous faire avancer plus vite. Tu ne crois pas ?

Les 3 essentiels à retenir

Pour conclure, je te dis ceci :

1- Tu as le droit de changer de job → c’est normal, ça fait partie de ton évolution d’être humain et tu n’es pas obligé de faire comme moi, d’attendre d’être au pied du mur pour le faire, tu peux le planifier, le préparer et le réaliser par étape.

2- Tu prends en compte qui tu es pour construire ton projet professionnel sur mesure. C’est à dire prendre le temps de redécouvrir ton fonctionnement, tes besoins, tes valeurs, tes savoirs et tes compétences car tout ça évolue tout au long de ta vie.

3- Tu as le droit de tester telle ou telle option → ça te permettre de savoir si ça te plait et si ça te donne envie d’aller plus loin et ce qu’il y a besoin de réajuster pour réussir selon tes critères.

Alors, où en es-tu de ton projet professionnel ? Te connais tu vraiment ? Sais-tu ce que tu veux vraiment ?

Si tu as des questions, si tu souhaites aborder un sujet en particulier ou partager ton expérience, et si tu veux que j’en parle dans ce podcast Change mon job. Ça sera avec plaisir. Tu peux écrire à mon adresse mail personnel aureliegauneau@outlook.fr.

Notre prochain rendez-vous

Je te dis à lundi prochain pour un nouvel épisode de Change mon Job. Et si ce n’a pas déjà fait, abonne toi maintenant pour ne rien manquer et pour être averti lorsqu’il y aura un nouvel épisode qui sera diffusé. La semaine prochaine je t’invite déjà à venir écouter l’épisode 2 qui paraitra lundi. Lors du rendez-vous qu’on a la semaine prochaine pour le premier épisode du podcast Change mon job, on va parler des questions à se poser pour savoir où tu en es dans ta vie pro.

D’ici là je te dis ose la transformation professionnelle pour trouver ta juste place au travail mais aussi à la maison. Passe une belle fin de journée et une belle semaine. On se retrouve lundi prochain pour notre RDV hebdomadaire Change mon Job.

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